RLEANSVILLETREMBLEMENT DE TERRE DU 9 SEPTEMBRE 1954
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* Les
9 et 16 septembre 1954 au cours de deux tremblements de terre espacés
d'une semaine l'épicentre de ce séisme était à Orléansville qui fut
détruite à 90%, faisant 1500 morts, 14000 blessés et 300.000 sinistrés.
La secousse s'était produite à 1h11, elle était de magnitude supérieure
à 7, et avait duré 12 secondes.** En quelques secondes, à
Orléansville,
dans la nuit du 09 septembre, 1500 personnes ont péri. Plus de 1200
blessés ont été retrouvés sous les ruines de leurs maisons, détruites
par le plus terrible tremblement de terre que n’ait jamais subi
l’Algérie. 60.000 sans-abri à 150 km à la ronde autour
d’Orléansville vécurent dans des campements de fortune, sans gaz, sans électricité, sous la menace des épidémies.
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C’est
Radio Alger qui a donné l’alarme. Aussitôt, les secours se sont
organisés. Chaque jour, 2 000 Algériens ont offert leur sang. L’armée,
les pompiers, la police et la gendarmerie ont travaillé quarante heures
durant à retirer des décombres les blessés et les morts. Un pont aérien
s’est établi entre
Orléansville et
Algeroù toutes les quarante minutes, un convoi de blessés était dirigé vers
l’hôpital Mustapha. Dans toute la France, en signe de deuil, les
drapeaux ont été mis en berne.
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L’AUBE REVELE LE DECOR DE LA TRAGEDIE. A
Orléansville, toutes les horloges se sont arrêtées à 1h. 11 du matin,
marquant ainsi l’heure du deuil et de la ruine. Seuls les animaux
eurent le pressentiment du désastre. Les pigeons tournoyèrent cette
nuit-là sans se poser et les vaches cassèrent leurs longes pour
s’enfuir dans la campagne. Pendant toute la nuit les survivants
errèrent dans les rues comme des somnambules. Et ce n’est qu’au matin
qu’ils reprirent leurs esprits, comprenant du même coup l’étendue et
l’horreur de la catastrophe.
*DANS LA TERRE LA SIGNATURE DU CATACLYSME. * A bord d’un hélicoptère de Gyrafrique, on a pu survoler la région de
Bèni-Rachedet photographier les crevasses que le tremblement de terre a creusées
dans la terre rouge. C'était à laquelle était la plus profonde : on a
mis plusieurs jours à se rendre compte que
Bèni-Rached,
le « douar maudit « , avait été l’épicentre du séisme. Dans ce village,
le plus important d’une région agricole qui couvre 15.000 hectares, on
dénombra 307 morts, qu’il fallut transporter au cimetière dans des
paniers à dos de mulets - la religion musulmane exigeant en effet que
les morts soient enterrés le plus rapidement possible. Les habitants
des douars les plus proches durent parcourir 10 kilomètres à travers
les montagnes pour porter secours aux survivants.
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La crevasse de Beni Rached.
La ville est rebaptisée El Asnam après la reconstruction.